Prévisions de SoftwareOne : 2025 est placée sous le signe du développement durable, de l’informatique quantique et des nouvelles applications de l’IA
Bruxelles, le 12 décembre 2024 - Selon SoftwareOne, l’année 2025 sera placée sous le signe des développements technologiques rapides, qui sont en partie entraînés par l’IA. 2023 a été une année d’expérimentations enthousiastes avec l’IA, et en 2024, la technologie s’est banalisée sur le lieu de travail grâce à ChatGTP et Microsoft Copilot. Cela a ouvert un espace pour de nouvelles initiatives stratégiques et créatives au sein des entreprises. Quelles sont les opportunités, les dangers et les possibilités que nous réserve l’année 2025 ?
1. Davantage d’attention pour les lois et les règlements encadrant l’IA
À partir de février 2025, des règles entreront en vigueur, interdisant certaines formes risquées d’utilisation des systèmes d’IA. À partir de cette date, les technologies de reconnaissance faciale et émotionnelle en direct tomberont sous le coup de la législation européenne sur l’IA et seront interdites. La loi ne sera pas intégralement en vigueur avant 2027, ce qui signifie que les entreprises qui déploient ou fournissent des systèmes d’IA doivent rester attentives à tout changement dans les nouvelles réglementations.
« Une approche équilibrée du risque est essentielle au succès des stratégies d’IA générative des entreprises cloud », a déclaré Alex Galbraith, Directeur technique des services cloud chez SoftwareOne. « La plupart des entreprises déploieront l’année prochaine des applications d’IA. Mais pour se démarquer réellement, les organisations doivent se pencher sur la manière dont l’IA améliore le mieux les processus d’entreprise. L’un des piliers de la loi sur l’IA est qu’elle cherche à accroître les connaissances sur cette technologie. Pour y parvenir, il est essentiel que les entreprises soient proactives, mettent en place des structures de gouvernance claires et développent une vision et une stratégie claires en matière d’IA. Les organisations seront ainsi préparées aux changements de demain, sur les plans culturel, technique et de processus. »
2. Le développement durable dans le cloud joue un rôle important
La demande d’énergie augmente d’année en année en raison de l’utilisation croissante de l’IA et des capacités de cloud computing. La consommation d’électricité des centres de données devrait augmenter de 160 % en 2030. Les entreprises technologiques tentent bien de réduire les émissions de CO2, mais la demande croissante d’électricité d’ici 2030 est susceptible d’entraîner l’émission de 2,5 milliards d’équivalent carbone d’ici à 2030, selon une étude récente. À l’avenir, les fournisseurs cloud offriront à leurs clients des solutions plus respectueuses de l’environnement et une comptabilité carbone transparente. Ce seront par exemple les centres de données qui utilisent des sources d’énergie renouvelables et les infrastructures à haut rendement énergétique, qui réduiront ainsi leurs émissions. De nouvelles législations, telles que la directive européenne sur l’efficacité énergétique, obligent les exploitants de centres de données à rendre compte de leur consommation d’énergie. Par conséquent, les centres de données doivent disposer de solides capacités d’analyse des données pour répondre aux nouvelles exigences de divulgation. Il s’agit notamment d’optimiser les données pour débusquer les inefficacités et réduire ainsi la consommation d’énergie.
« FinOps est un cadre opérationnel qui aide les organisations à maximiser leur valeur commerciale grâce à la technologie en nuage », explique Galbraith. « C’est un outil important pour atteindre les objectifs de développement durable. FinOps permet d’optimiser les coûts et d’encourager une utilisation plus efficace du cloud. Moins d’énergie est donc requise pour faire fonctionner les infrastructures soutenant le « cloud ». Chaque dollar économisé sur les dépenses liées au cloud se traduit par une réduction du bilan carbone. En d’autres termes, améliorer la rentabilité signifie aussi être plus respectueux de l’environnement. »
3. Accroître les investissements dans la cybersécurité de l’IA
Les dommages financiers et les atteintes à la réputation causés par une violation, une cyber-attaque ou un cyber-incident peuvent être considérables. La cybercriminalité a coûté environ 8 000 milliards de dollars aux entreprises en 2023. C’est un montant qui donne le tournis, et qui devrait atteindre près de 24 000 milliards de dollars d’ici à 2027. La technologie de l’IA peut considérablement améliorer la cybersécurité, par exemple en détectant précocement les menaces et en réduisant l’erreur humaine, ainsi qu’en répondant de manière automatisée aux incidents. Le retour sur investissement pour les entreprises qui utilisent l’IA pour renforcer leurs initiatives de sécurité et parer aux agissements malveillants est excellent.
Mais les entreprises ne sont pas les seules à utiliser l’IA, les cybercriminels en sont également de fervents adeptes. Gartner prévoit que d’ici 2028 jusqu’à un quart des cyber-attaques d’entreprises pourront être attribuées à des cybercriminels utilisant des applications d’IA. Ravi Bindra, RSSI chez SoftwareOne, déclare ainsi que « pour suivre le rythme des menaces avancées de l’IA, les entreprises doivent combattre le feu par le feu et donner à leurs défenses des outils basés sur l’IA pour se protéger contre les attaques malveillantes. L’IA utilise des algorithmes avancés qui détectent, prédisent et parent les menaces en temps réel, à un rythme beaucoup plus rapide que les méthodes traditionnelles. Il est donc essentiel d’investir dans l’IA pour améliorer les processus de sécurité, les opérations et la défense. »
4. L’informatique quantique stimule les services cloud
L’informatique quantique aura un impact majeur sur le secteur des services cloud en 2025. Avec une vitesse de calcul ultra-élevée et une sécurité et optimisation efficaces, l’on peut s’attendre à ce que les entreprises tirent de nombreux avantages de cette technologie. L’informatique quantique est un secteur qui devrait gonfler de 1,1 milliard de dollars en 2024 à 12,6 milliards de dollars en 2032.
« Bien que nous soyons encore dans l’enfance de cette technologie, il est clair que l’informatique quantique amène les organisations à aborder différemment la recherche, la modélisation, la sécurité et les données », déclare Galbraith. Avec une vitesse de traitement inédite, l’informatique quantique peut améliorer l’analyse des données, augmenter la productivité et créer des produits et services entièrement nouveaux qui étaient encore considérés comme de la « science-fiction » avec la technologie actuelle. Des secteurs tels que l’industrie pharmaceutique, qui nécessite des calculs complexes pour découvrir des médicaments, la cryptographie et la modélisation financière, seront probablement les premières à déployer l’informatique quantique. L’informatique dans le cloud constitue le tremplin idéal pour l’informatique quantique, en raison de son caractère accessible et évolutif. Ceux qui sont déjà passés aux modèles cloud seront les premiers à cueillir les fruits de l’informatique quantique. »
Caitlin Muyllaert