Pénurie de chauffeurs : les employeurs et les clients doivent changer leur façon de penser
L'image de la profession doit être plus attrayante
TONGRES/BELGIQUE. La pénurie de chauffeurs devient graduellement un problème pour l'ensemble du secteur logistique. Rien qu'en Allemagne, par exemple, quelque 45 000 postes de chauffeurs sont vacants. Et cette situation ne fera qu'empirer dans les années à venir en raison du vieillissement de la population et, par conséquent, du départ à la retraite des chauffeurs. Hödlmayr, l'une des plus grandes entreprises de logistique en Europe, souhaite que la profession devienne plus attrayante et est convaincu que ce n'est pas seulement la tâche des représentants du secteur logistique, mais aussi des employeurs et des clients des entreprises logistiques.
Pour le CEO de l'entreprise logistique internationale, il ne fait aucun doute que la situation doit rapidement changer. Si nous ne le faisons pas, M. Hödlmayr estime que le secteur de la logistique va sérieusement ralentir le développement économique en Europe. « Nous devons rendre le métier de chauffeur routier à nouveau attractif à différents niveaux, et cela vaut bien sûr aussi pour l'aspect financier », déclare l'expert du secteur, qui travaille dans ce domaine depuis de nombreuses années. Mais cela signifie aussi que les clients doivent comprendre que des coûts plus élevés font augmenter les prix. « Malheureusement, cette idée ne se diffuse que très lentement », déclare M. Hödlmayr.
Outre les aspects purement économiques, il y a bien sûr d'autres mesures qui permettraient d’améliorer la situation. L'image de la profession doit ainsi être revalorisée d'urgence. « Aujourd'hui, les chauffeurs de camions sont souvent considérés comme la cause des embouteillages et sont perçus comme des travailleurs non qualifiés. Nous oublions trop souvent que ces chauffeurs veillent à ce que nous profitions chaque jour des marchandises et des produits dont nous avons besoin », explique M. Hödlmayr. Il faut également améliorer les conditions-cadres. Lorsque les chauffeurs doivent attendre des heures pour livrer leurs produits mais n’ont pas l’autorisation d’utiliser les toilettes, ce n'est pas exactement un signe de respect. « Nous devons améliorer la situation au plus vite, sans quoi nous paierons tous la facture », ajoute M. Hödlmayr.
L'image désirée : des pionniers sur la route
« De plus, il est totalement faux de penser qu'un chauffeur de camion est un travailleur non qualifié. Compte tenu des développements futurs, une véritable révolution technologique nous attend. Les camions autonomes vont changer radicalement l'image du métier de chauffeur routier. Ceux-ci ne vont plus se limiter à conduire leur véhicule, leur journée de travail comptera une série de nouvelles tâches », déclare le CEO de Hödlmayr. Il considère les camionneurs comme des pionniers sur la route.
Un employeur sûr et attractif
L'entreprise familiale internationale Hödlmayr s'est engagée dans une croissance continue et offre à ses employés une base stable, dont ils ont désespérément besoin en ces temps incertains. « La fiabilité n'a jamais été aussi importante qu'aujourd'hui », souligne Michael Geschke, le directeur de Hödlmayr Logistics Belgium.
Hödlmayr Logistics Belgium investit en permanence dans la sécurité de l'emploi, mais aussi dans l'optimisation des conditions-cadres de ses chauffeurs. « Nous avons récemment investi dans l'extension et la modernisation de nos couchettes et de nos espaces de rencontre, et nous avons mis gratuitement à la disposition de notre personnel des hotspots wifi », ajoute M. Geschke. « En outre, nous voulons aussi améliorer l’accompagnement et la formation, raison pour laquelle nous prévoyons prochainement des entretiens avec nos chauffeurs pour discuter de leur ressenti. »
Une flotte moderne
Le groupe Hödlmayr dispose de l'une des flottes les plus modernes d'Europe. L’âge moyen des véhicules est de 3,7 ans, alors qu’il est de plus de 7 ans dans le secteur. La flotte complète de Hödlmayr International AG se compose de 780 véhicules de transport spéciaux. 99 % des camions sont des véhicules Euro 5, EEV ou Euro 6.