Livraisons à domicile en 2023 : tendances et attentes
Durabilité, consolidation et raison pour laquelle les petits commerçants ont tout intérêt à prendre l’e-train en marche
Anvers, le 19 décembre 2022 - Le secteur de l’e-commerce, et le marché de la livraison à domicile qui y est lié, ont connu une période mouvementée. Aux premier et deuxième trimestres de cette année, nous avons encore acheté 30 % de plus en ligne qu’au cours de la même période en 2021, qui était déjà une année exceptionnelle. Et Amazon Belgique n’était pas encore une réalité... Parallèlement, les services de livraison express en Europe ont été contraints de licencier du personnel et de réduire sensiblement leurs activités. Bizarre ?
Voici quelques observations, tendances et prévisions pour 2023, susceptibles de servir de guide dans la jungle de la livraison à domicile.
1. Les consommateurs sont demandeurs de durabilité, c’est aux entreprises qu’il appartient désormais de franchir le pas
Malgré notre soif incessante de colis, nous nous soucions de plus en plus de la durabilité. Une étude récente de Forrester révèle par exemple que pour plus de la moitié des internautes adultes européens, cela vaut la peine de payer plus pour des produits durables et respectueux de l’environnement. Chez nous, 37 % des Belges se disent prêts à payer plus pour des aliments produits de manière durable. Ce sujet préoccupe donc bel et bien les consommateurs. Simultanément, nous sommes loin d’avoir l’intention d’acheter moins en ligne. L’attention se porte donc de plus en plus sur l’impact environnemental de tous ces colis et retours (souvent gratuits), qui impliquent des déplacements souvent inutiles et une quantité considérable de matériaux d’emballage superflus, et sur la manière d’alléger cet impact.
La bonne nouvelle ? Il existe déjà des alternatives durables. Comme les emballages réutilisables ou le crowdshipping, dans le cadre duquel des particuliers transportent, lors de leurs déplacements, des courses pour une autre personne et les livrent personnellement à domicile pour une somme modique. Il appartient maintenant aux détaillants et aux e-commerçants de s’engager sur la voie de ces alternatives durables.
2. Consolidation et besoin d’un business model durable
Alors que des entreprises parviennent encore parfois à s’en sortir avec des produits ou services non durables, c’est beaucoup plus difficile avec un business model non durable, comme en témoignent les nombreux licenciements et la forte réduction des activités dans le secteur des livraisons express telles que Gorillas, Flink et Getir en Belgique et dans d’autres pays. L’éclatement de cette bulle express s’explique très simplement : une prémisse irréaliste et excessive – des courses livrées à domicile en dix minutes, quoi qu’il arrive – combinée au fait que ces acteurs, qui travaillent avec des livreurs professionnels, doivent atteindre une certaine envergure pour être rentables.
On peut donc s’attendre à ce que cette « sélection naturelle » se poursuive en 2023 et que seules les alternatives également durables sur le plan commercial persévéreront et survivront.
3. Les petits commerçants doivent veiller à ne pas rester sur la touche
Selon une étude récente de Paypal, les Belges figurent parmi les acheteurs en ligne les plus assidus de toute l’Europe. Si nos PME et nos petits commerçants n’y prêtent pas attention et ne s’adaptent pas à cette réalité, ils risquent de se laisser distancer par la grande vague d’e-commerce. Il s’agit d’un défi de taille : créer un webshop qui fonctionne bien n’est pas chose aisée, mettre en place un last mile efficace – pour concurrencer la norme de livraison le jour-même à laquelle les grandes chaînes et les gros webshops ont habitué les consommateurs – l’est encore moins. Alors que les grands fournisseurs ont l’envergure nécessaire pour en supporter les coûts, les petits acteurs ont des coûts beaucoup plus élevés en raison de leurs faibles volumes. Ils doivent donc examiner attentivement comment aborder les choses, d’une manière qui soit à la fois pratique et économiquement viable. Dans le cas contraire, ils risquent de rester à la traîne. Ici aussi, le crowdshipping peut offrir une solution durable et abordable.
Billet de Caroline Schuurs, country manager Benelux chez Shopopop
À propos de Shopopop
Shopopop est le pionnier européen et leader du marché du crowdshipping. Cette entreprise nantaise en plein essor est née en 2017 et a développé une application mobile qui, pour une somme modique, permet aux gens de se faire livrer toutes sortes de courses à domicile par un autre particulier de son quartier, qui puisse ainsi gagner quelque chose à côté. L'idée sous-jacente est de centraliser les commandes autant que possible et donc d'économiser sur les déplacements, pour des gains d'efficacité en termes de temps, d'argent, de pression du trafic et d'émissions. De cette manière, Shopopop veut contribuer à un monde et une société plus durables.
Outre la France, l'entreprise est désormais active en Belgique, en Italie, au Portugal, au Luxembourg, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Espagne. En 2023, La Roumanie, la Pologne et le Royaume-Uni s’y rajouteront. Shopopop compte aujourd’hui plus de 2 000 partenaires, des supermarchés et détaillants aux boutiques en ligne, en passant par les magasins verts et des acteurs pharmaceutiques. Au Benelux, Colruyt, Carrefour et Cora figurent parmi ses partenaires. Sur toute l’Europe, Shopopop vise à desservir au moins 50 000 points de vente d’ici 2025. Le nombre d’employés augmente lui aussi rapidement : de 140 maintenant, l’entreprise prévoit de passer à 250 collaborateurs d’ici la fin de 2023.
Pour plus d'informations, consultez www.shopopop.com.
L'application mobile de Shopopop peut être téléchargée gratuitement dans l'App Store et sur Google Play.
Paul Geens